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Le don d’organes: un problème

La transplantation d’organes a également un aspect politique et éthique. Comme peu d’organes sont donnés, on cherche à modifier l’aspect juridique de la démarche afin que le don d’organes ne soit empêché que lorsque l’éventuel donneur s’y oppose expressément.

Par Sabine Arnold

En Suisse 1500 malades graves sont en attente d’un organe, certains d’entre eux depuis des années. Un cœur, un poumon ou un foie pourrait sauver leur vie ou la rallonger considérablement. La liste d’attente grandit d’année en année. Il y a trois ans, il s’agissait de 1370 malades, soit 8 % de moins.

Cela est dû entre autres au fait qu’en Suisse, comparée à d’autres pays, on donne peu d’organes. Pourtant la disposition à le faire est relativement haute. Plus de 90 % de la population déclarait en 2017 qu’elle était en faveur du don d’organes. [i] Mais cela ne change rien au fait : sur 1 million d’habitants, il y a seulement 13 donneurs. L’Allemagne est encore plus faible : 10 donneurs. Contre 26 en France. [ii]

Accepter ou refuser expressément ?

Ces différences sont en rapport avec la situation juridique du pays respectif. En Suisse et en Allemagne, l’accord explicite du donneur est nécessaire (modalité d’accord). Cela signifie que, lorsqu’un donneur potentiel succombe par exemple à un accident de la circulation sans être possesseur d’une attestation de don d’organes, ce sont ses proches qui décident pour lui. Or ceux-ci ont toujours du mal à prendre une décision, étant de toute façon dans une situation émotionnelle particulière. C’est pourquoi dans 60% des cas ils refusent par manque d’assurance et parce qu’ils ignorent la volonté du défunt. [iii]

En France, ainsi qu’en Italie et en Espagne, c’est la modalité de refus qui est appliquée. Autrement dit, les proches doivent prouver que le défunt susceptible d’offrir un organe y était opposé. Qui souhaite ne jamais faire don d’organes peut s’inscrire dans un registre officiel de refus. Ce système entraîne un plus grand nombre de dons.

Actuellement des signatures sont collectées en Suisse pour soutenir l’initiative dite « Soutenir les dons d’organes. Sauver des vies ». Celle-ci souhaite introduire en Suisse la modalité de refus appliquée en France. Les initiateurs appellent cela « accord supposé » [iv] : tout défunt devient automatiquement donneur s’il ne s’y est pas auparavant expressément refusé. Là aussi un registre officiel doit être mis en place à cet effet.

[i] Organspende: Schweiz hinkt hinterher, Tages-Anzeiger, 17.10.2017.

[ii] «Der Streit um den Hirntod», retransmis sur Arte le 24.3.3018.

[iii] Volksinitiative souhaite plus de dons d’organes grâce à la modalité de refus, Südostschweiz, 17.10.2017.

[iv] Swisstransplant

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Sabine Arnold, journaliste professionnelle, études d’allemand et de sociologie, chargée de communication à Onko Plus,  institution de soins mobiles et spécialisés dans le domaine palliatif et oncologique, ainsi qu’à Palliative zh+sh.

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Commission nationale d’éthique

Commission nationale d’éthique pour la médecine humaine, NEK-CNE    
Prise de position n° 19/2012 Berne, octobre 2012 Considérations éthiques
Le consentement présumé en matière de don d’organe
   

 

 

 

Forum für Sterbekultur | 20.10.21